Anville

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Anville
Anville
Mairie d'Anville.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Pascal Voudon
2019-2020
Code postal 16170
Code commune 16017
Démographie
Gentilé Anvillois
Population 206 hab. (2016 en augmentation de 1,98 % par rapport à 2010)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 47″ nord, 0° 06′ 46″ ouest
Altitude Min. 93 m
Max. 151 m
Superficie 8,16 km2
Élections
Départementales Val de Nouère
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val-d'Auge
Localisation
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Anville
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Anville
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Anville
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Anville

Anville est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est une commune déléguée de Val-d'Auge.

Ses habitants sont appelés les Anvillois et les Anvilloises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Anville est situé au nord-ouest du département de la Charente, en limite avec la Charente-Maritime, à 7 km au nord-ouest de Rouillac, chef-lieu de son canton, et à 28 km d'Angoulême.

Anville est par ailleurs à 12 km d'Aigre, 16 km de Matha, 17 km de Jarnac, 22 km de Cognac, 33 km de Saint-Jean-d'Angély et de Ruffec[2].

Située à l'écart des grands axes de circulation, Anville est desservie par de petites routes départementales qui se croisent au bourg et la relie aux communes avoisinantes : les D 64, D 75, D 354, D 356 et D 469. La D 939, ancienne route nationale de Périgueux et Angoulême à La Rochelle par Rouillac et Saint-Jean-d'Angély passe à Sonneville, à 3,5 km au sud-ouest du bourg[3].

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Les hameaux les plus importants sont surtout groupés autour du bourg à l'ouest, avec la Cabane, les Davids, la Bourgeoisie et Fontgrive. À l'est on trouve les Voies et les Rechins, et le Logis de Mortier au sud-ouest[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune occupe un plateau calcaire qui appartient au Jurassique supérieur, datant en grande partie du Portlandien, avec une frange de Kimméridgien en bordure nord-est . Quelques zones de grèzes du Quaternaire sont situées au sud du bourg et à l'extrême nord de la commune[4],[5],[6].

Le relief de la commune est celui de bas plateaux assez vallonnés descendant doucement vers le nord-est. Le point culminant est à une altitude de 151 m, situé à l'ouest au bois des Seuils. Le point le plus bas est à 93 m, situé sur la limite orientale au vallon du Puits. Le bourg est à 110 m d'altitude[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune n'est traversée par aucun cours d'eau permanent. Le Sauvage[7], ruisseau intermittent appelé Auge plus en aval et se jetant dans la Charente à Marcillac-Lanville, prend naissance dans la commune et passe au bourg, où l'on trouve plusieurs sources.

Sur la limite orientale au vallon du Puits, un autre ruisseau intermittent se jette dans le ruisseau des Martinières, autre petit affluent du Sauvage[3].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes sont Emvilla (fortalicia de) en 1274[8].

Le nom serait issu de Emmone villa, ou domaine d'Emmo, nom germanique[9],[10].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'ancienne forteresse d'Enville (selon l'ancienne orthographe), située sur le sommet d'une colline au nord du bourg[11], entourée de douves, a été démantelée durant la guerre de Cent Ans sur ordre du maréchal de Sancerre[réf. nécessaire].

Ce château était le siège d'une importante seigneurie qui dépendait de la principauté de Marcillac et qui appartenait à la maison de La Rochefoucauld. Au XVIIIe siècle, cette terre fut érigée en duché simple[Note 1], et un membre de la famille de La Rochefoucauld porte le titre de duc d'Enville.

Le château était séparé du bourg par un étang, car les seigneurs utilisaient une barque pour se rendre à la messe. Cet étang a été transformé en prairies.

Un autre fief était au XVe siècle celui de La Dourville. En 1636 il appartenait à Michel Souchet, écuyer, seigneur de La Dourville et du Breuil, et qui était le fils de Jean Souchet, maire d'Angoulême[11].

Le , la commune fusionne avec Auge-Saint-Médard, Bonneville et Montigné pour former la commune nouvelle de Val-d'Auge dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [12].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2019 En cours Pascal Voudon sensibilité
PS
Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2018 Pascal Voudon sensibilité
PS
Agriculteur

Fiscalité[modifier | modifier le code]

La fiscalité est d'un taux de 18,71 % sur le bâti, 42,26 % sur le non bâti, et 8,53 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

En 2016, la commune comptait 206 habitants[Note 2], en augmentation de 1,98 % par rapport à 2010 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
403362447410478438423440443
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
445443450431403349344306293
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
292285270257252230219255226
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2016
217181169173156186195204206
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

Pyramide des âges à Anville en 2007 en pourcentage[17].
HommesClasse d’âgeFemmes
1,0 
90  ans ou +
0,0 
6,2 
75 à 89 ans
8,2 
14,4 
60 à 74 ans
16,3 
16,5 
45 à 59 ans
14,3 
24,7 
30 à 44 ans
29,6 
12,4 
15 à 29 ans
7,1 
24,7 
0 à 14 ans
24,5 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[18].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[19].

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Anville n'accueille plus aucune école[20].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Médard[Note 3] date initialement du XIe siècle. Elle dépendait de l'archiprêtré de Beauvais-sur-Matha. Elle a été reconstruite au XIIe siècle et a été fortement mutilée lors de son histoire. Elle a été lourdement restaurée au XIXe siècle. Elle est aujourd'hui en forme de croix latine avec chevet plat. Sa nef est à trois travées, et sa façade est surmontée d'un clocher-mur[21]. Elle possède des fonts baptismaux en pierre ornés de croix, datant du XIIIe siècle et classés au titre d'objet depuis 1941[22],[Note 4].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Il reste des vestiges du château d'Anville construit au XVIIe siècle.

Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]

Panneau de randonnée

La commune offre plusieurs sentiers de randonnée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. C'est-à-dire non pairie.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
  3. « Voir l'église sur Google Maps », sur Google Maps (consulté le ).
  4. C. Gillet dans son ouvrage les date du XVIe siècle.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c d et e Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le ).
  7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Sauvage (R2200520) » (consulté le )
  8. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 132
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 22.
  10. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  11. a et b Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 59
  12. Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Val-d'Auge par la fusion des communes d'Auge Saint-Médard, d'Anville, de Bonneville et de Montigné », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-055,‎ , p. 9-11 (lire en ligne [PDF])
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  17. « Evolution et structure de la population à Anville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
  20. Site de l'inspection d'académie de Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
  21. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2)
  22. Notice no PM16000051, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture